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à propos   


la démarche

« Je veux peindre l’existence, en chercher l’essence. Mais comme l’eau dont la surface sans cesse se dérobe, l’existence se teint d’insignifiances : attentes, latences, instants à peine esquissés qui déjà s’effacent… ne reste alors qu’un souvenir, voir qu’une vague impression. L’existence nous traverse comme un fluide et c’est avec les moyens de la peinture que je cherche, sans fin, à en saisir l’inéluctable disparition.

La peinture rejoue cette disparition par la circulation entre matérialité et liquidité, entre verticalité et horizontalité. Une peinture fluide où couleurs et formes fusionnent dans l’évocation lumineuse de l’instant, sans ligne, sans dessin. Par des jeux de vides et de pleins, la composition explore une mise en tension du sujet.

Un sujet qui est à la fois présent et absent dans sa matérialité comme dans son essence. Pour tendre vers l’archaïque de nos vécus, de nos sensations, je me déleste de la narration comme du symbolique. Ce qui m’intéresse se loge en deçà des mots, uniquement. Comme l’air que nous respirons le sujet se tient dans un indicible où le spectateur peut au plaisir projeter son imaginaire.

Je ne cherche rien à affirmer, juste à montrer, révéler tout au plus. Je peins ce que l’on ne peut comprendre. Je peins l’inéluctable. »

infos

Yannick Bernede, né en 1981, vit et travaille à Paris. Après une enfance dans le sud ouest marquée par l'omniprésence de la nature et la perte de sa mère, il réalise un cursus en arts plastiques à l'université de la Sorbonne avant de s'orienter vers le graphisme.
En marge du milieu artistique, il réalise de 2007 à 2013 le projet programmatique Les Veilleuses, sous le pseudonyme Luc R, visant à explorer la notion de mémoire et la fictionnalisation du vécu qu'elle sous-tend.
En 2012 il délaisse son travail de directeur artistique pour le cinéma d'auteur et entre en master de recherche à la Sorbonne. Il s'intéresse alors au concept d'esthétique disparitionniste chez Paul Ardenne et interroge la disparition comme sujet et moyen de la représentation ( télécharger le mémoire ).
De 2014 à 2016, c'est à travers ce prisme qu'il va questionner l'esthétique du rêve globalisé et la fabrication du réel que génère les réseaux sociaux. Ce travail, salué lors du Salon de Montrouge en 2016, sera par la suite délaissé au profit d'une peinture plus intime, plus assumée, qui questionne la matérialité de l'existence vécu et non plus sa simple représentation.
Depuis 2014, Yannick Bernede se consacre à sa démarche et à l'enseignement.


expositions

2023
Botanika Exposition collective - du 16 au 31 décembre 2023 - MSpace, 55 rue du Mont Cenis, Paris
L'hotel particulier de monsieur H Exposition collective - du 18 au 21 octobre 2023 - Mouvements Modernes
Pola pluriel Exposition collective - du 29 mars 2022 au 02 avril 2023 - Galerie Héloïse télécharger le dossier de presse
PAD Paris du 29 mars 2022 au 02 avril 2023 - Mouvements Modernes


presse

Photos d'atelier - Miroir de l'art - juillet 2024
Fanny Begoin lire l'article
« Des paysages subtils qui incitent à une certaine méditation. » Thierry Hay
« On sent le geste précis et rapide, ou diffus et lent a certains moments. Assurément, Bernède est un vrai peintre »
Sophie de Santis lire l'article
« Ici, dans une lenteur rapide, le geste de Bernède, comme celui du calligraphe, trace des ukiyo-e japonais, des images du monde flottant. Par l’effacement et la liquidité de ses médiums, l’artiste donne à voir des constellations de réalités et des constellations de pensées, révélant ainsi l’indicible du souvenir, qui permet de créer.
Ici, il rend visible et matérialise ce qu’il en est de la disparition qui, paradoxale, se dérobe en apparaissant, comme autant de présences qui s’effacent, de palimpsestes que l’on doit décrypter et qui attendent le regard de l’autre pour apparaître dans leur plénitude et pour que l’œuvre advienne et affirme sa présence, son être au monde. Et ce faisant, Yannick Bernède s’affirme comme peintre: résolument. » »

Gaya GOLDCYMER lire le texte